PATRIMOINE SCIENTIFIQUE : Retour vers le futur
Transmettre aux générations futures des traces de l’explosion scientifique du 20e siècle !
Dans l’Antiquité, les premiers modèles scientifiques imaginés étaient construits sur une logique mathématique. La pensée des savants s’appuyait sur la théologie, la morale et la philosophie. Jusqu'à la Renaissance, les instruments facilitent le calcul, les observations astronomiques, la topographie et le dessin.
A partir du milieu du 16e siècle, les hommes découvrent, observent puis expliquent la nature. Les cabinets de curiosités reconstituent un microcosme spectaculaire, puis apparaissent les cabinets de physique et de mécanique et ceux d'histoire naturelle qui permettent la comparaison et le classement des espèces. L’affirmation de la méthode expérimentale permet alors aux scientifiques d’avoir les outils nécessaires pour « forcer la nature à dévoiler ses secrets ». C’est les prémices d’une science où l’instrument occupe une place de plus en plus importante.
Au 19e siècle, son utilisation se multiplie considérablement et s'étend des laboratoires et amphithéâtres aux usines chimiques, alimentaires, métallurgiques et électriques.
Face à la fulgurante progression des sciences et des technologies au cours du 20e siècle, et en particulier à partir des années 1950, les précieux témoignages de cette évolution doivent être sauvegardés. Demain, ce nouveau patrimoine constituera pour nos concitoyens un outil privilégié permettant de se familiariser avec les savoirs et les innovations de notre temps.
La photographie au service des étoiles - Astronomie Collection Observatoire Midi-Pyrénées
Dispositif de photographie des planètes de Pierre Guérin
Télescope équatorial de 83cm P.GAUTIER
Hélène Sudrès – calculatrice à l’Observatoire de Toulouse à Jolimont
Matrice héliogravure d'un cliché de la Carte du Ciel L. Schatzenberger
Récepteurs CCD pour imagerie au télescope Bernard Lyot du Pic du Midi
La photographie au service des étoiles - Astronomie
L'astronomie est la seule science dont l'objet ne peut qu'être observé de loin. La photographie joue donc un rôle essentiel dans cette science, soit sous la forme de l'imagerie directe des objets du ciel, soit par la spectroscopie, c'est-à-dire la décomposition en longueurs d'onde de la lumière provenant des objets céleste.
L'astrophotographie a une place importante dans l'histoire de L'Observatoire de Toulouse à Jolimont et de l’Observatoire du Pic du Midi, qui est retracée ici par une série d'instruments et d'images emblématiques du passé de ces centres de recherches.
Certains des instruments ont servi au projet international de la Carte du Ciel. En 1887, l'Observatoire de Toulouse s'est vu attribuer une zone du ciel (la “zone de Toulouse”) à cartographier par la photographie, pour ensuite produire un inventaire des étoiles de cette zone, avec leur position précise et leur magnitude.
D'autres instruments ont été utilisés lors d'expéditions pour observer des éclipses du Soleil, notamment en Espagne en 1900 et en Algérie en 1905.
Enfin, le renouveau de l'astronomie à l'Observatoire du Pic du Midi à la fin des années 1930 voit le développement de la photographie planétaire à haute résolution, puis des récepteurs CCD pour l'imagerie astronomique.