2007

Environnement

Météorologie

Université Toulouse III Paul Sabatier (UPS) - Observatoire Midi-Pyrénées (OMP)

Laboratoire d'aérologie

Toulouse

Midi-Pyrénées

Le ballon lorsqu'il monte, effectivement, qu'il quitte le nuage d'orage. Qu'est-ce qu'il fait ? Il se dilate, tout simplement, parce que la pression extérieure diminuant, la pression intérieure en fait autant et elle diminue par augmentation du volume évidemment. Le ballon qui, au sol, fait à peu près 2 m de diamètre, lorsqu'il atteint les plus hautes couches de l'atmosphère, ils peut faire 20 m de diamètre. Il peut grossir énormément. Il arrive un moment où il éclate évidemment. Et lorsqu'il éclate et bien il retombe. On avait prévu quand même un système de séparation de la sonde du ballon. C'est-à-dire que l'on voulait essayer, ça a marché quelquefois mais hélas pas tout le temps, on voulait effectuer un sondage à la montée lorsque la sonde était tirée par le ballon et à la descente. Il y a des pâles et un double rotor qui permettaientt à la sonde de rester stable et de tourner en descendant. Il nous est arrivé effectivement d'avoir un sondage à la montée et à la descente. Mais quelquefois ça ne fonctionne pas lorsque le système de rupture du câble du ballon est pris dans la glace et il a beau se déclencher, tout reste solidaire et le ballon emporte la sonde jusqu'à des altitudes de 10-12 km. Le ballon finit toujours par éclater. C'est le cas de tous les ballons libres qui sont lâchés dans l'atmosphère pour faire des sondages, ils éclatent. Donc ils retombent mais ça ne fait pas de dégâts, c'est très léger. D'ailleurs on ne le retrouve pas toujours parce que la plupart, étant donné la surface couverte par les océans, la plupart tombent dans les mers et dans les océans, mais il y en a qui retombe effectivement très couramment sur Terre et de temps en temps on retrouve un ballon ici ou là une sonde qu'un paysan a retrouvée dans son champ, c'est arrivé très souvent. Si la sonde est perdue, elle ne nous en a pas moins transmis les données qu'elle a enregistrées, puisqu' évidemment, elle sont toutes équipées d'un émetteur qui transmet par radio au récepteur toutes les données en temps réel. On récupère évidemment les données.

Extrait du "Parcours de chercheurs" de Serge Chauzy, professeur émérite de l'Université Paul Sabatier. Professeur émérite de l'Université Paul Sabatier et ancien directeur adjoint du Laboratoire d'aérologie de l'Observatoire Midi-Pyrénées, Serge Chauzy a étudié les phénomènes liés à l'électrisation des nuages d'orage grâce, notamment, à de nombreuses campagnes de terrain en France, en Afrique et aux Etats-Unis. Le groupe de recherche auquel il appartient mène actuellement, dans le cadre d'un projet européen, une étude des " sprites ", " jets " et "elves" : des décharges électriques récemment découvertes qui se produisent entre les sommets des orages et l'ionosphère. Soucieux de transmettre tout le savoir qu'il a accumulé pendant sa carrière, il est membre de l'association " Les étoiles brillent pour tous " qui organisent des conférences scientifiques dans les lieux fermés comme les hôpitaux, les maisons de retraite ou les prisons. Par ailleurs, en tant que mélomane averti, il participe avec le service Culture de l'Université Paul Sabatier à la présentation auprès des étudiants des productions musicales et lyriques du Théâtre et de l'Orchestre du Capitole de Toulouse.