2007

Environnement

Météorologie

Université Toulouse III Paul Sabatier (UPS) - Observatoire Midi-Pyrénées (OMP)

Laboratoire d'aérologie

Toulouse

Midi-Pyrénées

Les recherches météorologiques à Toulouse et, notamment à l'université, c'est une très longue histoire qui remonte très loin. Initialement, il y avait donc à Toulouse, outre une station météo, la station météorologique de Blagnac, bien sûr qui est toujours là-bas, il y avait un petit laboratoire de météo, et il y avait également un directeur de laboratoire qui était, en même temps, titulaire de chaire à Toulouse et à Clermont-Ferrand ; il s'appelait Henri Dessens. Et, c'est lui qui a fondé un centre de recherche atmosphérique près de Lannemezan dans un petit village qui s'appelle Campistrous. Ce centre de recherches atmosphériques, qui s'est considérablement développé depuis, est en quelque sorte le laboratoire d'application et de stockage des gros équipements de notre laboratoire d'aérologie. Au sein de l'université justement, il y avait trois laboratoires qui travaillaient dans des domaines complémentaires. Le laboratoire auquel j'appartenais s'appelait le laboratoire de Physique de l'atmosphère, sous la direction du professeur Robert PICCA. Il y avait un laboratoire d'Optique atmosphérique sous la direction d'un autre professeur qui s'appelait Robert Saporte. Et puis il y avait un laboratoire un peu plus gros qui travaillait sur les aérosols dont le directeur était Jacques Fontan. Au début des années 80, ces trois laboratoires ont décidé de se réunir et de fonder un gros laboratoire unique pour l'étude des phénomènes atmosphériques. Il a pris le nom de laboratoire d'aérologie. Ce laboratoire est allé ensuite rejoindre l'Observatoire Midi-Pyrénées qui est donc l'une des composantes de l'université et qui réunit - et je crois que c'est un cas unique en France - tous les laboratoires travaillant dans les Sciences de l'univers. Parallèlement, Météo France a décidé de se décentraliser et d'envoyer tous ses laboratoires - ou l'essentiel de ses laboratoires de recherche - à Toulouse. Et ça a été un gain énorme pour nous car, bien évidemment, en tant que laboratoire travaillant dans l'atmosphère, on a établi un lien très étroit avec les équipes de recherches de Météo France, qui sont réunis au sein du C.N. R. M., le Centre national de recherches météorologiques.

Extrait du "Parcours de chercheurs" de Serge Chauzy, professeur émérite de l'Université Paul Sabatier. Professeur émérite de l'Université Paul Sabatier et ancien directeur adjoint du Laboratoire d'aérologie de l'Observatoire Midi-Pyrénées, Serge Chauzy a étudié les phénomènes liés à l'électrisation des nuages d'orage grâce, notamment, à de nombreuses campagnes de terrain en France, en Afrique et aux Etats-Unis. Le groupe de recherche auquel il appartient mène actuellement, dans le cadre d'un projet européen, une étude des " sprites ", " jets " et "elves" : des décharges électriques récemment découvertes qui se produisent entre les sommets des orages et l'ionosphère. Soucieux de transmettre tout le savoir qu'il a accumulé pendant sa carrière, il est membre de l'association " Les étoiles brillent pour tous " qui organisent des conférences scientifiques dans les lieux fermés comme les hôpitaux, les maisons de retraite ou les prisons. Par ailleurs, en tant que mélomane averti, il participe avec le service Culture de l'Université Paul Sabatier à la présentation auprès des étudiants des productions musicales et lyriques du Théâtre et de l'Orchestre du Capitole de Toulouse.