De la physique des rayons x ...
Les rayons X sont des ondes électromagnétiques de haute fréquence, entre les rayons gamma et ultraviolets. Ils sont produits dès les années 1880 dans des tubes de Crookes. Le physicien allemand Wilhelm Röntgen découvre accidentellement leur utilité médicale en radiographiant la main de son épouse. Il reçoit pour ses travaux le premier prix Nobel de physique, en 1901. Ce prix est attribué en 1914 à Max von Laue pour ses travaux sur la diffraction des rayons X par les cristaux et à Charles Barkla en 1917 pour avoir découvert que les rayons X permettent d'identifier les éléments chimiques d'un gaz.
Les rayons X sont donc un sujet scientifique et médical tout à fait d'actualité lorsque Dauvillier débute sa carrière dans ce domaine. Mettant à profit l'environnement technique et humain de l'unité de radiologie où il passe la guerre, Dauvillier met au point des instruments pour repérer et extraire les projectiles et les éclats métalliques des blessés, et effectue des recherches sur le dosage et la physique des rayons X. Il prend des brevets pour les instruments de son invention.
Après la guerre, il entre au Laboratoire de Recherches Physiques sur les Rayons X de Maurice de Broglie, où il poursuit avec Louis de Broglie des recherches de spectrographie dans le domaine des rayons X. Ces études expérimentales confirment la théorie atomique de Bohr. Il travaille ensuite dans le domaine des rayons X mous, proches de l'ultraviolet, un domaine très difficile à étudier en raison du pouvoir absorbant considérable de la matière à ces longueurs d'onde. Il réussit là où les autres ont échoué, grâce à des montages techniques originaux et ingénieux. Ainsi, après de nombreux essais, il utilise comme réseau de diffraction des rayons X une très fine couche d'acide mélissique sur plomb pour étudier le spectre du Carbone, ce qui lui vaut les louanges d'Arthur Compton, prix Nobel de physique.
Il tente de démontrer expérimentalement la dualité onde-particule des électrons prédite par la théorie ondulatoire de Louis de Broglie, mais ses expériences n'aboutissent pas, parce que les tensions électriques utilisées sont trop faibles. Davisson et Thomson obtiendront le prix Nobel en 1937 pour cette démonstration.
Entre 1923 et 1928 il développe un prototype de télévision baptisé "téléphote", composé de diapasons servant d'analyseur d'images, d'une cellule photoélectrique pour détecter l'image et un tube cathodique pour la restituer, instrument pour lequel il prend un brevet. Il applique les principes du téléphote à la radiologie en inventant le "radiophote" qui transforme l'ombre portée par les rayons X en une image optique par des moyens électroniques. Ce dernier appareil, également breveté, est présenté à l'Exposition du Congrès international de radiologie, tenu à Paris en 1931.
Ses compétences techniques et théoriques dans le domaine des rayons X, alliées à sa réputation grandissante, l'amènent à donner des cours sur les rayons cathodiques et les rayons X à l'École Supérieure d'Électricité et des conférences de radiologie à la Faculté de Médecine.
De la physique des rayons x ... Scruter l'invisible
De la physique des rayons x ...
Les rayons X sont des ondes électromagnétiques de haute fréquence, entre les rayons gamma et ultraviolets. Ils sont produits dès les années 1880 dans des tubes de Crookes. Le physicien allemand Wilhelm Röntgen découvre accidentellement leur utilité médicale en radiographiant la main de son épouse. Il reçoit pour ses travaux le premier prix Nobel de physique, en 1901. Ce prix est attribué en 1914 à Max von Laue pour ses travaux sur la diffraction des rayons X par les cristaux et à Charles Barkla en 1917 pour avoir découvert que les rayons X permettent d'identifier les éléments chimiques d'un gaz.
Les rayons X sont donc un sujet scientifique et médical tout à fait d'actualité lorsque Dauvillier débute sa carrière dans ce domaine. Mettant à profit l'environnement technique et humain de l'unité de radiologie où il passe la guerre, Dauvillier met au point des instruments pour repérer et extraire les projectiles et les éclats métalliques des blessés, et effectue des recherches sur le dosage et la physique des rayons X. Il prend des brevets pour les instruments de son invention.
Après la guerre, il entre au Laboratoire de Recherches Physiques sur les Rayons X de Maurice de Broglie, où il poursuit avec Louis de Broglie des recherches de spectrographie dans le domaine des rayons X. Ces études expérimentales confirment la théorie atomique de Bohr. Il travaille ensuite dans le domaine des rayons X mous, proches de l'ultraviolet, un domaine très difficile à étudier en raison du pouvoir absorbant considérable de la matière à ces longueurs d'onde. Il réussit là où les autres ont échoué, grâce à des montages techniques originaux et ingénieux. Ainsi, après de nombreux essais, il utilise comme réseau de diffraction des rayons X une très fine couche d'acide mélissique sur plomb pour étudier le spectre du Carbone, ce qui lui vaut les louanges d'Arthur Compton, prix Nobel de physique.
Il tente de démontrer expérimentalement la dualité onde-particule des électrons prédite par la théorie ondulatoire de Louis de Broglie, mais ses expériences n'aboutissent pas, parce que les tensions électriques utilisées sont trop faibles. Davisson et Thomson obtiendront le prix Nobel en 1937 pour cette démonstration.
Entre 1923 et 1928 il développe un prototype de télévision baptisé "téléphote", composé de diapasons servant d'analyseur d'images, d'une cellule photoélectrique pour détecter l'image et un tube cathodique pour la restituer, instrument pour lequel il prend un brevet. Il applique les principes du téléphote à la radiologie en inventant le "radiophote" qui transforme l'ombre portée par les rayons X en une image optique par des moyens électroniques. Ce dernier appareil, également breveté, est présenté à l'Exposition du Congrès international de radiologie, tenu à Paris en 1931.
Ses compétences techniques et théoriques dans le domaine des rayons X, alliées à sa réputation grandissante, l'amènent à donner des cours sur les rayons cathodiques et les rayons X à l'École Supérieure d'Électricité et des conférences de radiologie à la Faculté de Médecine.