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... à la physique cosmiqueRéinventer l'univers

Etude des éclipses solaires et lunaires

Description:

Eclipse de soleil à Brattås en Suède, 9 juillet 1945. Photographie noir et blanc tirée sur papier, cliché Wiberg, ADGP cote.

Dans le cadre de la physique solaire, Dauvillier étudie les éclipses de soleil ou de lune pour mieux comprendre les  phénomènes atmosphériques et le magnétisme. Il observera également l'éclipse de soleil à Khartoum en 1952 aux côtés de Bernard Lyot.

Alexandre Dauvillier et Bernard Lyot à Brattås le 9 juillet 1945, photographiés par Joseph Leclerc. Photographie noir et blanc sur papier, ADHP, cote.

"Mon but était l'observation de la structure fine de la couronne, en rapport avec la théorie de Störrner et les expériences de synthèse que j'avais effectuées en 1931 dans un tube à vide.[...]La couronne a présenté un type parfait de minimum d'activité solaire avec quatre ailes  presque symétriques aussi bien par rapport à l'axe de rotation solaire que par rapport au plan équatorial. Les jets étaient perceptibles jusqu'à quatre rayons solaires à partir du bord du disque, distance à laquelle ils se fondaient dans la luminosité encore très vive du ciel. Les quatre principaux panaches s'étendaient parallèlement au plan équatorial et leur structure fibreuse était remarquable.[...] La couronne était intense et bien développée . Sa structure fibreuse accuse une émission solaire continue, conformément à la théorie de Birkeland-Störmer et, si l'on admet qu'elle représente effectivement la trace d'électrons émis par la photosphère et diffusant la lumière solaire, l'observation donne l'explication de deux effets demeurés énigmatiques : il est bien connu qu'aux latitudes inférieures a' 45° la lumière zodiacale apparaît, au solstice d'été sous la forme d'une luminosité diffusée au-dessus de l'horizon Nord. C'est ainsi que nous l'observons habituellement au Pic du Midi durant les trois heures de nuit complète qui y règnent à cette époque. Cette lueur apparaît alors comme le prolongement des lueurs coronales polaires observées.[...] Lorsque l'activité des deux hémisphères du Soleil est très différente, aucune dissymétrie n'apparaît pourtant dans la courbe représentant la variation annuelle de l'activIté magnétique (l'hémisphère solaire Sud correspondrait àla période février, mars, avril et vice versa). Or ceci s'explique par le fait que, même par une activité solaire localement nulle, les jets coronaux demeurent intenses et bien développés, comme I'a montré l'éclipse du 9 juillet."

(Extrait des Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences, t. 221, p. 88-89, séance du 23 juillet 1945). ADHP Cote



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